Un matin de plus... [Anya]

La nuit avait été courte pour Trey, il était resté tard cette nuit à la boîte, un gros client qui avait réclamé de rester jusqu'après la fermeture, et ce genre de baleine ne sait qu'on ne peut rien lui refuser. Il avait donc du resté au Midnight jusqu'aux premières lueurs du jour où enfin ce voyeur aussi laid que gras décida qu'il était enfin temps pour lui et sa clique d'aller voir ailleurs et éventuellement remplir leurs estomacs vu l'heure avancée du matin. Une fois qu'il eut pu faire la fermeture, il s'occupa de ranger ce qui devait l'être et donna un peu de cash aux filles restées danser pour l'occasion. Ce après quoi il sortir du club et alla prendre un peu l'air avant d'aller se chercher un café puis revint au hall où il s'installa dans un des grands fauteuils en cuir. Le hall était un endroit qu'il appréciait beaucoup, pour sa déco d'un côté, tout en démesure, en luxe et en marbre, il se croyait presque dans un palais romain (manquait plus que les centurions faisant la garde à la palce des vigiles remarquez!). Puis bien sûr il y avait la lumière, dans ce grand hall la lumière du soleil se répandait dans la pièce en la baignant de chaleur et illuminait l'endroit déjà assez clair par la marbre blanc.

Posant son café sur une table basse devant lui, il prit le journal du matin et entama sa lecture. Oh il n'y avait rien de bien intéressant, enfin si, mais c'était toujours à peu près les mêmes thématiques qui revenaient: la météo, le sport, les sorties et autres événements se passant en ville et les faits divers. Il jeta donc un rapide coup d'oeil sur les résultats sportifs (il avait parier un petit peu d'argent sur une équipe locale et constatait avec joie qu'il avait gagné son pari) puis passa à la rubrique nécrologique. Il reconnu l'un des noms de la page, et devint un moment pensif. C'était un membre de la mafia, sans aucun doute, et il se demanda à nouveau à lui-même, si dans le fond, il soihaitait continuer à suivre cette voie. Les choses avaient changées depuis qu'il y été entré, il avait une femme et une ravissante petite fille maintenant, et ayant souffert de la perte précipitée de ses parents, il ne voulait pas que les siens vivent la même chose. Oui mais que savait-il faire d'autre? Pas grand chose, il est vrai, il y avait donc de quoi sérieusement réfléchir à tout ça. Il referma le journal et le déposa à sa place et reprit son café, avalant une rasade le regard perdu dans le vide.

Anya avait quitté son boulot très tard voir très tôt le matin, en effet, nouvelle sur les lieux, elle n'avait pas hésité longtemps avant d'accepter des heures supplémentaires. Elle ne pouvait pas prendre le risque d'être virée avant d'avoir retrouver Bee, mais elle devait admettre qu'après une journée de presque 15 heures, elle était claquée, voir lessivée mais pourtant elle savait qu'elle aurait du rentrée chez elle se reposait un peu avant de reprendre son prochain service, pourtant son besoin pressant de caféine avait été le plus fort, elle avait donc fondu sur un de ses machines, ses stupides distributeurs qui ne déversaient qu'un marasme noirâtre qui se voulait du café mais qui n'en avait ni l'odeur, ni le gout à son humble avis. Elle eut un long soupir de déception avant de se tourner vers la pièce dans laquelle, elle se trouvait. elle reconnu le hall du casino, cet endroit était tout simplement démesuré, elle entrouvrit légèrement les lèvres dans une mimique quelque peu ridicule mais s'en rendit vite compte et secoua légèrement la tête avec un sourire amusé avant de la refermer.

Elle se décida à aller se vautrer dans un de ses délicieux fauteuils en cuir noir qui lui faisait face, avec un empressement que ses jambes qui la tirait ne pouvait qu'apprécier malgré un dernier effort de leur place. Quand elle fut arrivé, elle remarqua sur sa droite, un homme brun qui buvait un café tout en lisant un journal, elle se fit discrète. Bien sur Anya venait d'être embauché alors elle ne connaissait pas tous les membres du personnel, elle ignorait donc si elle avait affaire à un de ses riches financiers qui venait claqué 100 000 dollars comme si c'était de l'argent de poche ou si il s'agissait d'un employé. Mais il ressemblait à quelqu'un d'important vu l'aura qu'il dégageait, Anya se sentit légèrement intimidée sans même lui parlé, pourtant quand il redressa la tête après avoir fini sa lecture, elle lui adressa tout de même un sourire, car la jeune femme ne savait pas faire autre chose que sourire, un automatisme qu'elle avait acquéri pour se protéger de ses propres douleurs et puis elle avait constaté que les gens préféraient les personnes souriantes même si cela lui valait d'être prise pour une blonde écervelée la plupart du temps mais elle assumait ce rôle sans broncher, avant de démontrer avec intelligence et répartie qu'elle n'était en aucun cas, un de ses stéréotypes tout prêt fabriqués

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Trey ne jugeait pas, il était bien de ceux qui ne voulait se fier qu'à leur propre jugement sur une personne et non sur son allure, ce qu'on disait d'elle ou toutes autres sortes de ragots et colportages démesuremment éxagérés la plupart du temps. Et puis lui-même, bien qu'il pouvait en effet ne pas inspirer une confiance sans bornes de par son apparence physique, son corps imposant et son visage froid, il pouvait être jovial, souriant et même drôle, si si je vous assure. mais simplement il y a des personnes qui comme on le dit on une image qui leur colle à la peau. Et Trey était ce ceux là, et dès son plus jeune âge, car plus grand que la plupart de ses camarades, il passait pour une brute, bête et juste bon à dominer les autres. Mais heureusement pour lui, il était bien plus intelligent que ça, et laissait les autres dirent ce qu'ils voulaient de lui, il savait ce qu'il vallait et celà lui était suffisant.

Quand le regard de trey croisa celui de la jeune femme et qu'il la vit lui sourire, il lui retourna, poli, un sourire en guise de salutation puis reprit une gorgée de son café. visiblement elle aussi avait le plus grand besoin d'une bonne dose de caféine. Et il se rapella alors ce visage. Liam lui avait rapidement montré une photo l'autre jour, une nouvelle recrue du staff du casino. mais son nom ne lui revenait plus en mémoire, il n'avait peut-être même pas eut son nom quand Liam lui en avait parlé, mais dans le doute...

- Bonjour.

Dit-il pour lancer la conversation, après tout un peu de contact humain ça ne pouvait pas faire de mal non, surtout que ces derniers jours ses relations étaient des plus tendues avec Liam et il ne faisait que croiser sa femme et sa fille ce qui le dérangeait pas mal, il avait besoin de parler, mais Jessiace était soit avec leur fille soit au boulot, pas facile alors de l'intercepter entre temps et avec son boulot de nuit...

- Vous êtes nouvelle au casino pas vrai?

L'homme fixa finalement son attention sur la jeune femme et elle fut ravie de le voir répondre à son sourire, après tout, il n'y était pas obligé. Et puis de nos jours, les gens avaient tendance à ne pas être vraiment sociable, ce qui pour notre miss sociabilité était un comble en soit. Elle n'aimait pas vraiment, passer à côté des gens, et ne pas les saluer, mais la plupart du temps elle se faisait rabrouer, alors comme ce n'était pas le cas à cet instant précis, elle sauta sur l'occasion de se tailler un brin de causette avec l'homme et s'empressa donc de répondre à son bonjour.

" Hey "

Biensur, la façon était plus familière mais fallait dire que malgré une intelligence certaine, en vue de son passif la jeune femme n'avait pas vraiment fait d'étude et ne s'exprimer pas d'une manière distinguée et réfléchie mais plutôt de façon spontanée. Mais en cela, elle restait toujours une personne sincère et fidèle à elle même. Puis il lui demanda si elle était nouvelle au casino, cela voulait dire qu'il faisait lui aussi parti du staff et à un poste assez important pour connaitre toutes les nouvelles recrues. Elle avait ouïe dire que la surveillance dans ce casino était plus que de rigueur, alors tout le monde devait montrer patte blanche aux grandes pontes de l'établissement.

" Oui, je suis là depuis deux jours. Je m'appelle Anya Murphy."

Ravie d'avoir engagé ce semblant de conversation brisant sa solitude depuis son arrivée dans cette ville, la jeune femme ne comptait pas s'arrêtait en si bon chemin, et elle voulait encourager son interlocuteur à faire de même, alors toujours avec son large sourire chaleureux, elle décida de l'interroger à son tour mais sans se faire trop impolie et indiscrète non plus.

" Et à qui ai je l'honneur?"

Il est vrai que dans ce monde de dingue de moins en moins de gens prêtaient attention aux autres, oui, nous vivons dans un monde d'égoïstes mais au fond en a-t-il était autrement un jour? Quand on y pense bien, même les hommes des cavernes en un sens étaient de purs égoîstes, l'instinct de survie les poussaient à s'entretuer, c'est bien quelque part de l'égoïsme non? Plutôt lui que moi... M'enfin, de toute manière les Hommes ne sont pas faits pour être des créatures pacifiques, il n'y avait qu'à mettre la main sur un bouquin d'histoire pour en avoir la preuve noir sur blanc. Et même Trey avait cet air bourru et la froideur apparente. Et la plupart du temps c'est vrai qu'il préférait la solitude, mais son job le contraignait à devoir jouer les hôtes chaque soir pour les clients, et bien qu'il aimait ce qu'il faisait, parfois tant de monde, tout ce bruit, ça devenait pesant. Il donnerait parfois cher pour changer de place avec un autre et pouvoir rentrer chez lui le soir, s'occuper de sa fille et de sa femme, regarder les infos devant un repas chaud...Mais la vie n'est pas toujours juste, l'était-elle même jamais vraiment? Un de ces oncles du côté de sa mère disait toujours: "Dieu a une raison pour tout ce qui se passe, on peut ne pas la voir, ou devoir attendre des années avant de comprendre, mais rien n'arrive jamais par hasard". Et quel but avait alors le Bon Dieu quand il lui avait retiré aussi brutalement ses parents? Trey ne croyait plus à ses foutaises depuis ses treize ans, et puis de toute façon, il était du "mauvais" côté non? Alors quel faux-cul serait-il de prêcher qu'il croit à ces conneries?

Ainsi donc il avait vu juste, ou plutôt il avait une mémoire assez vive pour avoir reconnue d'après une photo entrevue brièvement la jeune fille. Elle lu rapporta donc n'être là que depuis 48 heures, ce qui expliquait aussi pourquoi il ne l'avait pas vu plus tôt, lui avait enchaîné un petit "boulot" pour Liam et ses deux soirées au Midnight. Et évidemment elle aussi présumait bien en spéculant que Trey occupait une bonne place au sein du casino pour avoir vent de qui était "persona non grata" ici et bien sûr le personnel. Parano? Non, mais un casino se devait d'être aussi imprenable qu'une forteresse (n'allez donc pas croire qu'il suffit que George Clooney décide de cambrioler une salle des coffres pour que ça soit faisable!), et de surcroît quand il s'agit d'une myrifique couverture dissimulant le coeur de la mafia de la ville, la paranoïa n'était pas un luxe. Et Trey, bien que n'étant pas d'un naturel très bavard se trouvait l'envie de parler ce matin, même si ce n'était que de choses futiles, puis autant apprendre à connaître la nouvelle.

- Enchanté Anya et bienvenue au Salamandra.

Répondit-il d'abord, avant de poser son café sur la table près de lui, il se rassit ensuite plus convenablement dans son fautueil puis reprit alors la poarole en dirigeant son regard vers son interlocutrice.

- Je suis Trey O'Connel, gérant du Midnight Fever.

Les présentations étaient faites, chacun d'eux pouvait dorénavant associer un visage à un nom au sein de cette "ruche" qu'était le Salamandra.

Le visage peu amène aux premiers abords semblait plus accueillant que la jeune femme n'aurait cru, elle en fut inconsciemment soulagée. Pourquoi? Parce que pour retrouver brandon, la jeune femme avait mené sa petite enquête, et bien que rien de concret n'est transparu, il était certain que le casino ne jouissait pas d'une réputation des plus clairs. Au milieu de ce déploiement de fastes réjouissances, se tramait selon les rumeurs des affaires peu recommandables, cependant la jeune femme n'en avait cure, elle avait toujours adapté le proverbe de St Thomas à savoir qu'elle ne croyait que ce qu'elle voyait. Et puis la jeune femme n'était en aucun cas, venu à Vegas pour se mêler de ce qui ne la concernait guère, non son unique but avait été de retrouver son ami d'enfance, peu importe ce qu'il était devenu. Elle n'était pas aveugle, ou niaise non plus, elle pensait juste que du moment ou l'on tient à une personne, on n'était pas en droit de juger ce qu'il faisait, on ne devait que le soutenir et l'aider à s'en sortir. Et puis fallait admettre qu'elle avait beau sourire à tout va, avoir fait face à son tyran de père pendant sa jeunesse l'avait rendu plutôt sombre, elle ne comptait pas le nombre de fois ou elle avait eu envie de le tuer de nombreuses manières différentes pourtant elle n'en avait jamais eu le courage, elle savait qu'elle n'aurait pas pu s'en remettre d'avoir du sang sur les mains. Mais quelque part sa lâcheté la rendait honteuse, pourtant rien en surface ne paraissait.

Il se présenta finalement, et elle eut un léger sourire en coin, elle avait eu raison. En effet, pour avoir parler avec quelques collègues, la jeune femme savait bien que Trey faisait parti de ce qu'on appelait les têtes pensantes de ce casino, elle fut assez impressionnée qu'un homme avec autant de responsabilité prenne le temps de lui parler à elle, une simple employée et il fallait avouer qu'elle n'avait pas entendu que des compliments à l'égard de l'homme présent devant elle, pourtant An' n'en tenait pas compte, après tout la meilleure façon de connaitre une personne n'était pas en se faisant sa propre opinion sans tenir compte des on dit. Elle passa une de ses mèches rebelles derrière son oreille, en hochant légèrement la tête dans un signe d'intérêt manifeste vis à vis de son partenaire de conversation.

" Merci Mr O'Connel, et ravie de faire votre connaissance."

Elle ne jouait pas un jeu, cherchant à se mettre dans les petits papiers du gérant du Midnight, non ce n'était pas vraiment le genre de la maison. Elle était sincère car malgré toute les épreuves qui l'avait marqué au fer rouge à vie, la jeune femme n'en restait pas moins quelqu'un de sociable qui ne ratait pas une occasion de faire de nouvelles connaissances. Et An' devait s'avouer un penchant indéniable à aider son prochain et à vouloir faire apparaitre le meilleur de chaque personne, alors rencontrer un homme qui se prévalait d'une réputation aussi peu recommandable et le voir tenir une conversation des plus civilisés la remplissait d'aise.

" Je suis certaine que je vais me plaire dans cet endroit, après tout la vie n'est qu'un jeu géant, alors quoi de mieux que de travailler au paradis du jeu."

Une fois de plus, elle n'avait pas vraiment réfléchie avant de parler, elle sortait juste ce qui lui passait par l'esprit, pas histoire de faire une conversation de façade qui n'aurait selon elle, aucun intérêt. Pas histoire, non plus de lancer un pseudo débat philosophique ou elle était sur de ne pas tenir un round face à un adversaire qui renvoyait une telle classe. Fallait l'admettre, An' était toujours aussi impressionné quand elle faisait face à ce genre de type, fallait dire qu'elle n'était pas issu d'un milieu des plus favorisés. Non si elle avait dit cela s'était juste pour pouvoir continuer un peu cette conversation des plus insolites entre deux presque étrangers qui partageait ensemble les brumes matinales d'une nuit blanche.

Et oui, Vegas à bien des titres n'était en rien une ville paisible, si bien sûr, les banlieues pouvaient l'être, mais même là le traffic et les réglements de compte existaient. On ne la surnomme pas la ville de tous les vices pour rien. Luxe, jeux, paris, mariage express, spectacles en tous genre, climat quasi désertique, ici on pouvait tout obtenir contre quelques billets verts et comme Trey le dit si souvent "toute chose à un prix, que ça se compte en dollars ou en valeur". Et le prix de sa liberté, il le connaissait, mais avait-il vraiment envie de le payer? Après tout, il avait comme dit une réputation, pas la meilleure qui soit, il en était bien conscient, mais bon, il n'avait jamais rien connu d'autre, il n'était pas aller faire des études au-delà du lycée où il était un élève plutôt moyen (il n'y était aller que contraint par Salvator, alors il ne faisait que le strict minimum pour lui). Et puis ne nous le cachons pas, il gagnait fort bien sa vie, il gérait le club, avait une bone part d'argent de ça et bien sûr obtenait des frais pour certaines tâches accomplies pour les Salamandra. Qu'irait-il faire s'il arrêtait? Et de toute manière, sachant tout ce qu'il sait, il ne ferait pas long feu dehors s'il déçidait de quitter la "famille".

- Et le monde le plus grand terrain de jeu qui soit.

Un terrain de jeu oui, on pouvait rien que dans cette ville trouver de quoi faire, rien qu'au sein même de l'hôtel du casino: tables de jeux, cinéma, spa, boite de nuit, magasins, restaurant, une mini ville dans l'immense arraignée que formaient les rues de la ville en plein coeur du désert. C'était à elle seule une philosophie de vie, certains venaient ici pour ne plus jamais repartir, se plongeant dans le vice jusqu'à plus soif (voir jusqu'ad patres), et d'autres la fuyaient de toutes leurs forces, un combat manichéen entre ceux qui pensaient erradiquer la ville pour mettre faim à tout ça, et d'autres qui rêvaient de pouvoir encore ajouter une nouvelle attraction ou casino sur un thème au fond déjà vu et revu. Mais bon, même le paradis pouvait avoir des airs d'enfer. Et rares étaient les fois où un client ne dépassait pas les limites, trop grisé par l'alcool ou sa propre frustration. Il est vrai qu'ici les filles sublimes étaient en forte concentration, et que l'homme qui disait ne rien n'éprouver en les voyant passer sans arrêt dans les parrages serait un fieffé menteur, mais bon...un peu de self-control ed temps en temps ne serait pas de trop.

Le self-control, lui il lui arrivait d'en manquer. Souvent même, ce qui avait sûrement aussi contribuer à renforcer sa réputation d'homme froid, violent et imprévisible. Il pouvait l'être, mais il ne la passait jamais sur les femmes ou des personnes n'ayant rien fait, et puis grâce au ciel une chose marchait assez bien pour ses accès de colère: taper comme un dément sur une balle de golf. Quand il sentait ses tempes gonflées et son tempérament s'enflammé, il prenait les clés de sa voiture et filait droit au désert et se défoulait jusqu'à avoir retrouvé un semblant de sérénité. Chacun son truc, d'autres battaient leurs femmes jusqu'à les tuer, d'autres buvaient à en avoir une cyrhose, lui s'isolait dans le désert et frappait des balles, vous admettrez qu'au moins il ne faisait de mal à personne ainsi.

- Et puis-je à mon tour me permettre de vous demander ce qui vous à amener à venir travailler là?

Il lui laissait donc par sa formulation le choix de ne pas répondre, et il comprendrait parfaitement qu'elle ne veuille pas lui répondre, après tout lui aussi ne répondrait pas à des questions trop "sensibles", alors il ne s'offusquerait pas pour si peu.

Il n'avait pas tort le monde était le plus grand terrain de jeu qui soit, à vrai dire comment ne pas le voir autrement, chaque instant de notre vie à n'importe quel endroit ou nous le passions n'était que le du d'une énorme loterie cosmique, pas qu'elle est spécialement des croyances quelconques, mais pour elle, si Dieu il y avait, il devait bien s'amuser à se jouer des malheureux pantins qu'ils étaient, et puis fallait dire que malgré tout ce qu'elle avait pu traverser, elle pensait qu'un jour la chance tournerait en sa faveur, il le fallait bien sinon comment pourrait elle garder l'espoir qui faisait naitre ce sourire sincère sur ses lèvres. Ce sourire qui elle l'espérerait aiderait Brandon à guérir de ses plaies qui l'avaient si profondément blessé. Elle espérait l'aider comme il l'avait aidé quand ils étaient jeunes, quand esquinter, elle frappait de ses petites mains crasseuses aux vitres la chambre du jeune Bee. Justement l'homme lui demandait la raison de sa présence, bien qu'elle n'est pas vraiment envie de s'étaler sur les détails, elle pouvait néanmoins en tirer des renseignements, et puis elle n'avait rien à cacher d'être une ancienne connaissance de Brandon, il travaillait ici, alors c'est qu'il devait être intégré. Pas de quoi, ce la jouait parano, sinon elle n'était pas sorti de l'auberge, si elle devenait suspicieuse à chaque question, un peu personnel. N'était ce pas là le propre d'apprendre à connaitre une personne que de se renseigner sur elle.

" Pour tout vous dire, j'ai retrouvé la trace d'un ami d'enfance qui travaille ici, alors je voulais lui faire la surprise en me faisant embaucher ici."

Et a vrai dire, sur le moment, elle n'avait pas vraiment réfléchie au pourquoi du comment, tout ce qu'elle avait su c'est que c'était la seule chose à faire pour elle. Elle ne pouvait confronter directement son ami sans être sur qu'en cas de confrontation négative, elle n'est pas une autre chance de lui reparler, alors petit à petit l'idée avait fait son chemin et elle avait alors jouer la carte du culot auprès du grand patron, elle ne se l'était pas jouer aguichante, prête à coucher pour avoir l'emploi, non elle avait plutôt misé sur une confiance apparente, ce qui avait apparemment plu mais elle ne savait pas non plus si cela avait été la seule raison de son embauche, mais elle n'avait pas cherché plus loin, elle n'aimait pas vraiment se compliquer la vie avec ce genre de questionnement.

" Vous le connaissez surement, il est chef de la sécurité ici, Brandon Cook"

Elle avait précisé son nom, sans demande de l'homme mais elle se disait que peut être cet homme serait amené à lui en dire plus sur sa quête, et elle réussirai ainsi le pari qu'elle s'était fixé en venant ici, encore une fois, une métaphore sur le jeu lui venait à l'esprit et cela l'amusa, il fallait vraiment avouer que l'ambiance de cette ville était dangereusement contagieuse et elle savait très bien qu'on se retrouvait souvent pris à son propre piège, n'arrivant qu'à se détacher avec difficulté de l'ambiance fiévreuse de ces lieux perpétuellement en ébullition.

Elle se disait que l'homme avait surement posé la question par simple politesse afin d'entretenir leur conversation, mais la jeune femme n'en laissait rien paraitre, elle voulait croire qu'elle avait su avoir un bon jugement et que cet homme sous couvert d'air hostile avait quelque chose d'intéressant, elle se demanda soudain quelle genre de vie, il pouvait mener en dehors de ses murs, mais elle se dit qu'il fallait mieux qu'elle évites de poser des questions trop indiscrètes malgré une fâcheuse habitude d'être curieuse sur les gens qui l'intriguait de par leur nature.

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